mardi 28 février 2012

CHRONOLOGIE D’UN ACCIDENT DE VÉLO, PARTIE 1 DE 4




Nous sommes vendredi. Je passe la journée à Puerto Vallarta pour quelque commissions. De retour vers 15h30, maux de tête terrible, sinus bouchés, yeux larmoyant, je prends deux Tylenol. Camille me suggère de prendre une anti-histaminique et d’aller me coucher un peu. « En plus, ça va te faire dormir. » Vers 16h15, je dors déjà, Camille part à vélo…


Il est 17h50 lorsque j’entends frapper à la porte de Matamata. Je suis un peu sonnée par l’anti-histaminique et je mets du temps à savoir si c’est dans mon rêve ou dans la réalité. Je regarde par la fenêtre de la chambre, mais je ne vois personne. Je me retourne pour me rendormir… de nouveaux coups à la porte. Je me lève, encore plus sonnée, les cheveux en bataille, et ouvre. C’est Diane, notre voisine, qui me dit : « C’est Camille… il est à l’hôpital… ambulance… accident de vélo… » J’ai la tête qui tourne. Où est mon sac à main… les assurances… barrer la porte… prendre...


Pendant le trajet jusqu’à San Franscisco où est situé l’hôpital le plus près, soit à 10km de Lo de Marcos, plein d’images me viennent en tête. Évidemment, elles ne sont pas jolies, jolies, et le trajet me paraît une éternité. Je suis avec don Juan José, le propriétaire de La Parota (RV Park) et Michel, notre voisin et ami. Nous arrivons à l’hôpital un peu après l’ambulance dont les gyrophares clignotent encore, nous entrons dans la salle des urgences. Celle-ci est une immense pièce. À gauche, en entrant, il y a un poste d’accueil et, un peu plus loin, une pièce où des rideaux servent de mur. C’est là qu’est Camille. Évidemment, le rideau n’est pas fermé au complet, alors je n’ai qu’à m’étirer un peu pour le voir. Il est entouré de plusieurs médecins, d’infirmières et autres personnels soignants. J’ai l’impression qu’ils sont une dizaine… J’ai l’impression que Camille est en convulsion… Sa poitrine se soulève… Il râle… Je vois du sang… beaucoup de sang… Il a un bras dans les airs avec une attelle…Il cherche de l’air… Je m’éloigne…


Je l’entends enfin et il parle en espagnol avec le personnel soignant, cela me rassure vraiment beaucoup. Je « sais » alors que ses facultés ne sont pas atteintes… Enfin, pas toutes.

4 commentaires:

  1. C'est une vraie histoire d'horreur que vous nous raconter là Nancy. Et maintenant, je veux savoir comment tout çà est arrivé...vous nous tenez en haleine! Merci de prendre le temps de nous informer!;0) Francine

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  2. Mon Dieu, toutes nos pensées sont avec vous!!! Tenez-nous au courant de la suite des événements!

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  3. @ Francine : bientôt, bientôt...

    @ Pierrôt et Sylvie : voilà deux semaines que c'est arrivé et Camille est vraiment, vraiment bien.

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    1. Fiou, tellement sur les nerfs qu'on avait pas vérifié ce point. Mon coeur de cycliste a sauté un coup !

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