lundi 1 décembre 2014

Ouf ! Quelle journée ! (vendredi 21 novembre 2014)

Ce matin, lever à 5h30. Une heure plus tard, tout le monde est prêt à partir, certains sont même déjà sur la route à nous attendre. Mais nous ne sommes pas tout à fait prêts… Retard? Un peu, oui. Matamata est enlisée dans la boue ! 
La journée commence mal !

Après une bonne vingtaine de minutes, avec l’aide de nos clients, André et Léon, ainsi que de Michel (qui n’a plus besoin de présentation), sous les regards de trois employés du terrain de camping (qui ne cherchent même pas à nous aider), nous réussissons enfin à nous sortir de là !

Nous sommes les derniers à quitter le camping derrière André sur un chemin vraiment étroit. Un petit camion s’en vient en sens inverse et ne nous donne aucune chance. Le VR d’André sera amputé de son antenne de B.P. (bande publique, C.B. !) qui restera dans les arbres, décidément trop bas. Lorsque le chauffeur mexicain passe près de nous, je lève les bras pour lui signifier « qu’est-ce que tu fais là ? ». En passant près de la fenêtre ouverte, il réplique  : «  Soy Mexicano. » Comme pour dire: y a pas de problème je suis un bon chauffeur, je vais partout… 

Nous sommes sur la route depuis moins d’une demi-heure, en plein centre-ville de Villahermosa, quand un de nos clients se fait arrêter par la police. Un chauffeur d’autobus (un escroc à mon avis!) porte plainte  : paraît-il que notre client aurait accroché son bus… Nous nous stationnons comme nous pouvons et Camille va négocier avec les forces de l'ordre (et "négocier" est le mot exact). 

Voici comment il raconte l'anecdote à ses amis: 
«En traversant la ville de Villahermosa, un autobus de passagers a accroché la roulotte d'un client. Tu aurais dû voir le bordel dans le trafic. Gros véhicules arrêtés qui bloquent la circulation, engueulades, la police qui s'en mêle, les menaces, je devais retenir le client de remettre ses papiers au ripou pour ne pas qu'il les perde à tout jamais, négociations, re-négociations, on exige que le client paie 500$ pesos au chauffeur pour réparer la grafigne sur son miroir, puis une autre 500$ à son assistant, puis 500$ au policier, et 500$ à son collègue... Ça n'en finissait plus. Dès que je parlais de téléphoner aux assurances, le policier se faisait coulant, me prenait par le bras, m'expliquait qu'ici ça ne se passe pas comme au Canada, etc. J'étais bien disposé à aller au poste de police avec lui, mais ça ne faisait pas son affaire. Surtout que le trafic augmentait, que la grogne s'installait et c'était son secteur qui était en plein bordel. Il finit par dire:"Tu ne t'en tireras pas. Dans l'autobus, j'ai 50 témoins qui vont dire que ton client est fautif et non pas le chauffeur de l'autobus. Deux paroles contre cinquante". Le salaud! On s'en est tiré pour un total de... 500$ pesos, soit 42$ canadiens dont ils se sont contentés et qu'il a bien fallu qu'ils se partagent à la gang. Mais, bon, pour nous, ce n'était pas trop cher payé pour sacrer enfin notre camp et ne pas perdre une journée à niaiser dans un poste de police.»

Nous réussissons à rattraper les autres plusieurs minutes plus tard. Nous prenons une petite pause le long de la route, j’ouvre le réfrigérateur pour me prendre un breuvage, et hop ! notre jus de grenade qui se répand partout sur le plancher, en dessous de l’extension, sur le tapis (beige!), sur le mur… ce n’est vraiment pas une bonne journée !

Nous arrivons au camping Freedom Shores à Isla Aguada un peu avant 13h00. Après plusieurs minutes de négociation pour tous les services à un prix raisonnable pour nous, nous nous installons pour 4 jours. Doña Thelma, la propriétaire, est une femme  sympathique qui gère la place seule depuis que son mari est décédé, il y a 4 ans. Elle tient aussi un restaurant et un hôtel. Lors de notre passage, nous devions aller au lobby pour avoir internet. Lorsque j’y suis allée la première fois, un des employés m’a donné un fruit que je ne connaissais pas: un chico zapoteUn fruit à la chair brune, un peu granuleux et au goût de figues. Je l’ai fait goûter à tout le monde de la caravane  : certains ont aimé, d’autre moins. Merci à l’employé de doña Thelma, Daniel, de nous l’avoir fait découvrir.

Tout ça en image maintenant…












Plusieurs travaux sur la route...



















Envahissement végétal...
             Passage dans un petit village...










En direction d'Isla Aguada...



OH ! Une "desviacion"...










À droite, c'est là que nous séjournerons pour 4 jours, 
à Freedom Shores


Péage juste avant d'arriver

4 commentaires:

  1. Ouf! La réalité rattrape presque les fictions de Camille...

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  2. @Réjean Robidoux : Jusqu'à maintenant, je préfère la réalité des chroniques de Matamata à certaines fictions des livres de Camille…

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  3. Quand il arrive que ce soit plus difficile, après, ça fait des anecdotes à raconter!

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  4. Pierrôt et Sylvie : Tout à fait d'accord ! :)

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