vendredi 2 mars 2012

CHRONOLOGIE D’UN ACCIDENT DE VÉLO, PARTIE 2 DE 4

Maintenant que je sais qu’il est entre bonnes mains, et ne voulant pas entraver le travail du personnel soignant, je me laisse diriger vers la salle d’attente. Quelques minutes plus tard, on me demande de signer l’autorisation des soins. Je pose des questions… je veux tout savoir… Il va bien… Le médecin vient nous chercher quelques minutes après. Je peux voir Camille. Son visage saigne encore, sa lève est déchiré et pend, de la chair déchirée en dessous du nez pend aussi, son nez est cassé, la peau a disparu à certains endroits, au dessus du sourcil droits, il a une plaie ouverte… il est méconnaissable.


Je lui parle, on se rassure l’un et l’autre. Il s’inquiète pour sa bouche pleine de débris, son visage qui continue de saigner… Je parle au médecin et demande qu’il soit transféré immédiatement à Puerto Vallarta dans un hôpital où il y aura un chirurgien. On fait des appels, on négocie l’ambulance (si Don Juan n’avait pas été là, on m’aurait chargé 400$ au lieu de 70$!!!), je remplis quelques papiers… On finit par partir de l’hôpital de San Franscisco vers 20h00. Il y a déjà trois heures que Camille a eu son accident, et à peine une heure qu’il est réveillé.


Ne sachant pas l’adresse exacte de l’hôpital à Puerto Vallarta, nous suivons l’ambulance (à nos risques et périls) tout au long de la route… Après deux feux rouges brulés, deux autos coupés, j’ai demandé de ralentir, que je préférais que nous arrivions sains et saufs plutôt que jamais… Nous sommes tout de même parvenus à suivre l’ambulance. À notre arrivée à l’hôpital « Première », mon chauffeur commence à sermonner le conducteur de l’ambulance. Je comprends qu’il est fâché parce que l’ambulancier savait que nous le suivions et qu’il n’a pas fait attention à ça, mais d’un autre côté, je me dis que ce n’est pas le temps ! « Qué pasa ? »

Je m’adresse au gardien de sécurité de l’hôpital pour faire bouger les choses, et immédiatement celui-ci demande à l’ambulancier de bouger. Il déplace son ambulance, essaie de reculer dans l’entrée en pente vis-à-vis les portes, se reprend en constatant que ce n’est pas là qu’il doit se stationner… Je pense à Camille à l’intérieur du véhicule qui doit se faire brasser, et aux soins qu’il ne reçoit toujours pas.


On finit par entrer Camille sur sa civière et on l’amène dans une pièce où on lavera ses plaies qui sont pleines de terre et de morceaux d’asphalte depuis plusieurs heures, ce qui m’inquiète beaucoup. J’ai vraiment peur que l’infection se développe, et je le mentionne au personnel soignant. On me rassure.

9 commentaires:

  1. Pauvre Camille! Mais qu'est-ce que vous faisiez???Du vélo de montagne ??? Une course???Ah, je devrai être patiente pour savoir la suite? OK! Au moins, je sais que tout va bien maintenant. Francine

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  2. Toute une aventure !!!
    Heureusement que ça semble aller mieux !
    Bonjour à vous deux !
    Jean

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  3. Je vais bien, les copains, merci. Je répète toutefois que je ressemble à un boxeur qui vient de perdre son dernier combat. Alors, ne sursautez pas en m'apercevant au détour d'un stand au prochain Salon du livre.

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  4. Je viens tout juste de vous lire, je n'avais pas lu votre blogue depuis un bon dix jours.
    Quelle histoire! Heureusement que vous aviez eu le temps de fraterniser avec le propriétaire du RV park, très serviable le monsieur.
    Mais surtout, prenez soin de vous. Les yeux n'ont pas l'air atteint et les membres encore capables de tenir le volant su VR? À la limite, Nancy peut conduire?
    Et au diable les questions, ne prenez pas la peine de répondre. Pensez à vous, les bleus auront le temps de devenir jaunes avant qu'on vous revoit.

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  5. Merci, Claudel. J'ai vraiment une sale gueule, mais à part un nez cassé et des considérations esthétiques, je m'en tire avec beaucoup de chance.

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  6. Prends soin de toi Camille !
    J'ai bien envie de te revoir sur tes deux jambes, en mai prochain. Et S.V.P., laisse le vélo de côté pour quelques mois !
    Mélanie

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  7. Merci, Mélanie. Mais je ne ressemble plus à un écrivain (plutôt à un tueur à gages). Tu crois que j'aurai autant de crédibilité qu'avant auprès des élèves ?

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  8. Je suis heureuse que tu ailles bien. Pour la crédibilité je dirais 200%. Mainenant, chacun ne rencontrera plus un simple écrivain aventurier mais un véritable AVENTURIER (preuves à l'appui)

    Céline

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