vendredi 31 janvier 2020

Ma critique resto-perso : restaurant Le Godefroy de l'Auberge Godefroy, Bécancour

Pour notre anniversaire de mariage, mon homme et moi sommes allés au restaurant le Godefroy, de l'Auberge Godefroy.

Voilà plusieurs années que je parlais d'y aller, mais pour différentes raisons, nous remettions toujours à plus tard... Ce vendredi soir-là, c'était le bon moment !

Situé à Bécancour, à côté d'un Golf, près du pont Laviolette sur la rive sud de Trois-Rivières, L'Auberge Godefroy est un hôtel 4 étoiles avec spa, piscine et salles de conférence.


 Le restaurant est situé au deuxième étage, en prenant les escaliers en entrant à gauche.

Nous avions réservé pour 18h00. Seulement deux tables étaient occupées à notre arrivée. On nous laisse donc le choix de la table, et nous optons pour la première à gauche le long de la fenêtre, une table pour quatre avec de l'espace et des chaises très confortables.

Le volume et le type de la musique d'ambiance sont parfaitement dosés (et pour satisfaire mon homme en matière d'ambiance, il en faut beaucoup). La lumière est feutrée, on se sent bien !

Avant de nous y rendre, nous avions épluché leur menu sur internet: menu à la carte, en table d'hôte ou menu dégustation. Ce dernier est celui pour lequel nous avons tous les deux opté...

Le menu dégustation compte 7 services. Le premier est la mise en bouche, un tataki de thon fondant et assaisonné parfaitement. Ça commence bien !




Mon écrivain préféré prendra l'accord "mets et vins", tandis que, moi, je me contenterai d'un verre de rouge puisque je m'auto-désigne chauffeure à la fin de la soirée (on est quand même à une heure de route de chez nous). L'accord mets et vins était parfait selon mon homme. De plus, les vins nous étaient tous inconnus et provenaient... du Québec! Superbes découvertes. Vivent les produits du terroir !

Le menu dégustation inclue deux entrées : la première est sur la thématique du canard : rillettes, foie gras et tranches de canard fumées.

Ici, sur la photo, la deuxième entrée, un morceau de saumon sur une purée de chou-fleur et beurre blanc aux épinards. Wow !

Avant le plat principal, nous voilà à déguster un sorbet à l'argousier.

L'argousier est un arbuste indigène très résistant au froid, originaire de l'Asie et de l'Europe du Nord. Il produit de petits fruits acidulés orange qui contiennent plus de vitamine C que l'orange elle même. Il n'est cultivé que depuis le début des années 2000 au Québec... Et en sorbet, il est vraiment bon !! Miam, miam !


En plat principal, pour moi, ce fut la pintade farcie d'une mousseline de volaille et de canneberges au cidre sur risotto d'orge: un plat parfaitement équilibré.

Et pour mon homme: le filet d'épaule de boeuf poêlé, avec asperges roulées au prosciutto et au beurre de Meaux, et polenta crémeuse sauce Whisky et poivre. Selon les dires de ma moitié, c'était spectaculaire en bouche ! Hihihi !

Ensuite, nous avons eu droit à une assiette de fromages du Québec (pour mon homme) et une verdurette (pour moi) : roquette, pommes, pacanes et cheddar, vinaigrette érable/whisky. Délicieux !

Pour terminer en beauté, le délice de la pâtissière : sorbet à la noix de coco (juste WOW pour moi, inconditionnelle de ce fruit!) avec gâteau choco-banane, croustille de banane givrée et petits fruits. Le tout était accompagné, pour moi, d'un espresso et, pour mon écrivain, d'un vin de glace faisant partie de son accord mets et vin. J'y ai goûté, et c'était incroyablement bon. Un achèvement parfait!


Il faut compter trois heures pour le menu dégustation, trois heures où nous avons pu relaxer et placoter dans une ambiance feutrée où le service est courtois et des plus attentionnés. Un repas de qualité dans un endroit où nous retournerons assurément !


Si vous voulez y aller...

https://www.aubergegodefroy.com/fr/fine-cuisine/fine-cuisine/

lundi 27 janvier 2020

Voyage culinaire en Italie, en novembre : de Milan à Turin à Milan... la fin du voyage !

Avant de reprendre l'avion pour retourner au Québec, nous avions réservé deux nuits dans un hôtel près de l'aéroport à Milan. Et puisque nous étions dans un coin moins touristique de la ville et qu'il y a moins de choses à voir, pourquoi ne pas aller faire une petite virée à Turin?

Ouain, ce ne fut pas facile de prendre le train pour nous y rendre ! 

De l'hôtel nous avons pris un taxi qui devait nous amener jusqu'à la gare (d'où nous étions justement arrivées), à 5 minutes de l'hôtel en voiture. Le chauffeur a tourné en rond pendant près de 25 minutes en nous disant ne pas savoir où nous voulions aller !!! Après ce laps de temps, il nous a déposés à 10 minutes à pied de la gare en question... en fait, la distance pour lui ne devait pas être assez grande pour justifier le montant, alors il a fait grimper la note !!! 

Par la suite, avec un peu de difficulté, nous avons acheté des billets de métro pour rejoindre une autre gare où nous voulions prendre le train à grande vitesse. Nous avons fini par atteindre Turin vers 13h00, y avons passé l'après-midi et avons pris le train de retour vers 18h00. Quelle journée à courir!


Promenade dans Turin et près de la gare:


À Turin, nous en avons profité pour faire provision de chocolat, entre autres chez le confiseur Galup !



Nous avons aussi goûté les glaces chez Alberto Marchetti... Miam ! Aussi bonne que celles dégustées à Firenze. Oui ! Oui !



Vers 20h30 nous voilà enfin de retour à l'hôtel pour un repos bien mérité !

* * *

Le lendemain, à Milan, la température est plutôt maussade et il y a beaucoup de pluie. C'est notre dernière journée en Italie. Ce sera donc des heures plus relaxes à préparer le départ.

Pour notre dernier souper, ce sera pizza sur feu de bois à la Taverna, située à moins de 10 minutes de l'hôtel.

Un beau petit restaurant avec un service excellent !

Nous avons pris une pizza végétarienne à deux, composée d'une sauce crémeuse à la courge, de fromage de buffle, de basilic et d'amandes effilées, accompagnée d'une salade de tomates. Tout cela était excellent !


Pour le dessert ce n'était pas facile de choisir parmi ce plateau...

Pour moi ce fut dôme au citron. En dessous de ce beau glaçage, un gâteau blanc, et au centre, une crème au citron ! Miam !

Un Tiramisu pour ma cousine.

Une adresse à retenir !


Et nous voilà à la fin d'un autre beau voyage !

mercredi 22 janvier 2020

Voyage culinaire en Italie, en novembre : Parme, son parmesan et son jambon ! 2/2

Après la visite d'une fabrique de fromage parmesan, nous voilà de nouveau sur la route. Cette fois, nous roulons vers les merveilleuses collines de Langhirano pour voir et entendre (mais aussi sentir !) tout ce qu'il y a à voir et entendre (et sentir!) sur la fabrication du jambon de Parme certifié.

Magnifique paysage !


L'usine:

Ici aussi, on nous habille ! Hihihi !



Comme c'est le cas pour le Parmesan, il y a plusieurs critères pour produire le jambon de Parme.

Premièrement, les porcs sont issus d'une sélection préétablie pour leur qualité gustative, leurs bonnes aptitudes à la reproduction et leurs excellentes performances de croissance. Aussi, ils appartiennent à trois espèces spécifiques, soit : Large White, Landrace ou Duroc. Voilà qui contribue à faire de ce jambon ce qu'il est.

Aussi, les porcs doivent obligatoirement être nés et avoir été élevés dans l'une des onze régions du Nord et du centre de l'Italie définies par le Consortium. Ils doivent être abattus dans la même zone géographique et répondre à des normes d'hygiène des plus strictes.

La visite de l'usine et de ses différentes salles d'assaisonnement, nous fait traverser des salles à différentes températures et (surtout!) respirer des odeurs caractérisées par les étapes de vieillissement du jambon.

Première étape : la salaison. Les cuisses sont salées à la main sans ajout d'additif, c'est le premier processus de maturation. Celui-ci dure 12 mois au minimum et peut aller jusqu'à 36 mois, voire plus.



Au bout d'un peu plus de 3 mois, les jambons sont lavés puis envoyés dans une autre salle dont la température et le degré d'humidité varient pour permettre au sel de pénétrer plus en profondeur dans les chairs.

Chaque porc pèse au moins 150 kg au moment de l'abattage ! Il perdra 17% de son poids et de sa graisse lors du séchage.


Un lien étroit entre le parmesan et le jambon de Parme : les porcs sont nourris de maïs, d'orge, de soja  ET aussi de petit-lait dérivé de la production du Parmesan.




Tous les éleveurs apposent un tatouage sur les cuisses des porcs avant que ces derniers soient âgés de plus de 45 jours. Ce tatouage indique le code de l'éleveur et le mois de naissance de chaque porc, ce qui assure la traçabilité de l'animal.



Après 6 mois et demi, on met une préparation de farine, de saindoux et de poivre sur les jambons pour garder le moelleux, mais aussi, et surtout, pour éviter que des bactéries extérieures ne viennent altérer le produit.

Au bout de plusieurs mois de séchage, le jambon est contrôlé une dernière fois à l'aide d'un os poreux de cheval (la spilatula). On vérifie les arômes (et les anomalies s'il y a lieu) en insérant l'os en question dans la viande en cinq endroits précis. Les cinq points symbolisent les pointes de la couronne ducale qui est marquée au fer sur la couenne des jambons et qui homologuent la marque.

Après la visite sur la fabrication du jambon, place à la dégustation! Et on ne lésine pas sur la quantité que l'on met sur la table, le tout accompagné de pain et de vin ! Nous avions deux grosses assiettes comme ça pour 6 personnes... Une seule s'est vidée et c'était celle du côté masculin. C'était bien bon, mais trop de charcuterie pour moi et pour les autres femmes assises de notre côté de table.


Et voilà encore une belle visite !


Prochaine entrée : départ pour Milan et petite incursion à Turin.

vendredi 17 janvier 2020

Voyage culinaire en Italie, en novembre : Parme, son parmesan et son jambon ! 1/2

Le lendemain de notre arrivée à Parme, nous partons pour un tour acheté sur internet via Viator, mais avec la compagnie Parmalook (https://www.parmalook.it/en/ ). On vient nous chercher à la porte de notre hôtel, c'est super !

Le tour guidé d'une demie journée nous amène vers une usine de fabrication de parmesan artisanal et une autre de confection de jambon de Parme... Miam, miam !

Me voici, bien coiffée et bien chaussée ! Hihihi ! À ma gauche, notre guide, Mattea, ainsi que 4 clients venant de la Californie

Dès l'entrée, une odeur forte de laitage nous monte au narine. Heureusement, elle s'estompe rapidement.

On nous explique tout le processus de la fabrication du parmesan certifié AOP (appellation d'origine protégée), c'est-à-dire le Parmigiano Reggiano (qui est 100% régional). Pour avoir la certification (AOP), celui-ci doit obligatoirement être produit au sud de la Lombardie, dans la zone limitée de L'Émilie-Romagne, dont Parme et Modène.


Voici le père de notre guide, un artisan depuis plus de 40 ans et un des meilleurs du monde... nous dit le guide. Pour mériter sa réputation, ce monsieur parvient à réduire les pertes du produit au minimum (mais j'ignore les données exactes).

On touille mécaniquement dans l'immense bassin de cuivre.

La coagulation commence à se faire...




Pour faire le fromage, il faut trois ingrédients : Lait de vache, sel et... présure ! La présure, c'est quoi? Eh bien, c'est un coagulant du lait d'origine animale, extrait de la muqueuse d'estomac des chèvres ou des veaux non sevrés ! Ouais ! On tue un petit bébé tout mignon pour faire le parmaggiano reggiano... Désolée, cœurs sensibles !





Le petit-lait qui résulte de la fabrication du fromage constitue un aliment de choix pour les cochons, mais, lorsque réduit en poudre, il sert aussi dans la fabrication des cosmétiques...
Désolée, peaux sensibles.


Le lait utilisé pour la fabrication du parmesan provient uniquement de vaches de la région qui sont nourries d'herbe et de foin cultivés où? Eh bien, dans la région. C'est vraiment du pur local !



Pour former la croûte, on plonge la meule dans une saumure (eau-sel) de 15-20 jours environ.

Une meule nécessite 550 litres de lait et pèse en moyenne 40 kilogrammes !


Les fromages sont affinés sur des étagères en bois pendant au moins 1 an, mais, souvent, c'est pendant 2 ans, 2ans et demi, pour donner plus de caractère au produit.


Pendant la période d'affinage, on brosse et retourne les meules plusieurs fois par mois.


Le sceau du Consortium du parmesan qui comporte toutes les informations obligatoires : date, provenance, etc. Sa carte identitaire, quoi ! Aussi, le mot "parmigiano reggiano" doit se retrouver sur la croûte de tout morceau.




Régulièrement, pour contrôler la qualité des meules, un maître fromager tapote celles-ci à l'aide d'un petit marteau. C'est le son qui lui dit si elle se développe bien ou non.


Et, pour terminer la visite, dégustation de parmesan de différents âges... Miam, miam !

Le tout servi avec un  verre de Fortana bien bon ! (Un Fortana est un vin fait à partir de raisins noirs cultivé en Émilie-Romagne.)


Et voilà une autre belle visite !

La prochaine entrée : Parme et son jambon !